Comment devient-on artisan de la cosmétique naturelle?

Bien que je sois biochimiste de formation, je n’étais  pas une formulatrice de cosmétiques. Alors, comme beaucoup d’entrepreneurs qui osent se lancer dans l’aventure, j’ai complété mes connaissances par des cours, lu beaucoup…Et testé beaucoup.

Oui c’est possible. Il suffit d’oser…et de travailler.

Très tôt, j’ai testé des formules, les ai modifiées.

Il faut tenir compte de la composition des huiles végétales, des risques d’oxydation, de la présence d’allergènes naturellement présents dans de nombreuses fleurs. Il fallait donc allier stabilité du produit à texture, fragrance agréable, et actif de la plante. Mon objectif était que les crèmes rappellent la nature par leurs compositions et par leur fragrance.

Alors j’ai testé, senti et recommencé jusqu’à que le trio senteurs, formules et textures me satisfassent complètement.

 

Mais où fabriquer ?

Mes premiers tests ont été réalisés dans ma cuisine ! dans un environnement propre, en désinfectant tous les instruments, mon plan de travail, en portant des gants… L’hygiène est très importante dans la fabrication de cosmétique

Mais pour fabriquer les produits commercialisables, il faut disposer d’un laboratoire de production.

Créer des cosmétiques doit se faire dans un environnement de propreté et d’hygiènes irréprochable où règnent les Bonnes Pratiques de Fabrication dont nous vous parlerons à l’occasion d’un prochain post.

Il a donc fallu se retrousser les manches et se mettre à la rénovation, au carrelage, à la remise en état des murs…Bref, au bricolage intensif !

Après des semaines d’intenses travaux (en plein hiver !) , la petite maison située au fond de notre jardin est devenue un atelier de fabrication adjacent à une zone de stockage propre et ordonnée. Toutes les normes de fabrication en vigueur sont évidemment respectées.

Murs et sols lisses, meubles en inox, balances de précision, agitateur, bain marie ; tout cela est venu habiller notre zone « propre ».

 

Et les packaging ?

Il fallait trouver à nos plantes un joli écrin, simple, recyclable ou biodégradable.

Nous avons opté pour des flacons de verre de 50 ml pour nos crèmes mais également des flacons de 15 ml pour découvrir notre gamme complète à petit prix. Notre fournisseur est localisé en France.

Pour les huiles, nous avons retenu des flacons compte gouttes en verre, simples et pratiques pour les massages.

Et après ?

Sachez que les formules et les ingrédients doivent être évaluées et validées par un toxicologue. Cette étape est primordiale pour s’assurer que les produits seront « safe » pour l’utilisateur final. Si des composés présentent un risque d’allergie, ils devront être mentionnés. Si la formule présente un risque d’instabilité, alors elle devra être reformulée. Le toxicologue s’engage, et engage donc son diplôme, dans le dépôt d’une formule.

Le Bio et la certification

Faut il être « certifié bio » ? C’est un vrai débat mais à notre sens, la réponse est oui.

Les organismes de certification et les modalités de certification ont parfois été l’objet de controverses, certains produits douteux ayant été certifié bio.

Et puis, la certification reste une opération commerciale et l’organisme certificateur doit être lui même d’une extrême rigueur pour demeurer crédible.

Pourtant, ils sont un moyen de contrôle évident.

N’importe qui peut vendre des produits Bio, tout en utilisant des ingrédients qui ne le sont pas. Comment le consommateur peut-il vérifier cela ?

Certes, les artisans, comme nous, s’inscrivent dans une démarche de respect de la nature avec une production raisonnée et raisonnable et du consommateur mais il y a des profiteurs partout.

 

C'est pourquoi nous avons choisi  le label Nature et Progrès. 


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