Bien que je sois biochimiste de formation, je n’étais pas une formulatrice de cosmétiques. Alors, comme beaucoup d’entrepreneurs qui osent se lancer dans l’aventure, j’ai complété mes connaissances par des cours, lu beaucoup et testé beaucoup.
Oui c’est possible.
Il faut tenir compte de la composition des huiles végétales, des risques d’oxydation, de la présence d’allergènes naturellement présents dans de nombreuses fleurs. Il fallait donc allier stabilité du produit à texture, fragrance agréable, et actif de la plante. Mon objectif était que les produits rappellent la nature par leurs compositions et par leur fragrance tout en apportant bien-être et hydratation à différents types de peau.
Alors j’ai testé, senti et recommencé jusqu’à que le trio senteurs, formules et textures me satisfassent complètement.
Mais où fabriquer ?
L’hygiène est très importante dans la fabrication de cosmétique.
Alors pour fabriquer les produits commercialisables, il faut disposer d’un laboratoire de production.
Créer des cosmétiques doit se faire dans un environnement de propreté et d’hygiènes irréprochable où règnent les Bonnes Pratiques de Fabrication dont nous vous parlerons à l’occasion d’un prochain post.
Il a donc fallu se retrousser les manches et se mettre à la rénovation, au carrelage, à la remise en état des murs pour disposer d'un laboratoire digne de ce nom.
Murs et sols lisses, meubles en inox, balances de précision, agitateur, bain marie ; tout cela est venu habiller notre zone « propre ».
Et les packaging ?
Il fallait trouver à nos plantes un joli écrin, simple, recyclable ou biodégradable.
J'ai opté pour des flacons de verre de 50 ml pour les baumes mais également des flacons de 15 ml pour découvrir notre gamme complète à petit prix. Le fournisseur est localisé en France.
Pour les huiles, j'ai retenu des flacons compte gouttes en verre, simples et pratiques à appliquer.
Et après ?
Sachez que les formules et les ingrédients doivent être évaluées et validées par un toxicologue. Cette étape est primordiale pour s’assurer que les produits seront « safe » pour l’utilisateur final. Si des composés présentent un risque d’allergie, ils devront être mentionnés. Si la formule présente un risque d’instabilité, alors elle devra être reformulée. Le toxicologue s’engage, et engage donc son diplôme, dans le dépôt d’une formule.
Le Bio et la certification
Faut il être « certifié bio » ? C’est un vrai débat mais à notre sens, la réponse est oui.
Les organismes de certification et les modalités de certification ont parfois été l’objet de controverses, certains produits douteux ayant été certifié bio.
Et puis, la certification reste une opération commerciale et l’organisme certificateur doit être lui même d’une extrême rigueur pour demeurer crédible.
Pourtant, ils sont un moyen de contrôle évident.
N’importe qui peut prétendre vendre des produits Bio, tout en utilisant des ingrédients qui ne le sont pas. Comment le consommateur peut-il vérifier cela ?
Certes, les artisans, comme nous, s’inscrivent dans une démarche de respect de la nature avec une production raisonnée et raisonnable et du consommateur mais il y a des profiteurs partout.
C'est pourquoi j'ai choisi les labels Nature et Progrès et Slow-cosmétiques.
La bio, comme un projet de société!
Association pionnière de l’agriculture biologique, pour Nature et Progrès, l’agriculture biologique va bien au-delà d’un simple label et inclut des valeurs d’équité, de proximité, d’autonomie et de partage en pensant le système de manière globale. Elle est conçue comme un projet de société agricole et alimentaire alternatif et participatif, respectueux du vivant : la nature dont les animaux et l’Humanité.
Depuis, L'heure des Plantes a acquis un second label: le label Slow Cosmétique. Remis par l’Association Internationale Slow Cosmétique ce label est le seul à examiner non seulement les formules, les process de fabrication, le sourcing des ingrédients, les emballages, mais aussi les allégations marketing ou encore le rapport qualité-prix.